L’année 2020 a engendré un stress beaucoup plus important que les saisons touristiques normales. Le combat du COVID est essentiellement de rester clair d’esprit. A cause de la peur de la seconde vague et surtout à cause du jeu d’annulation des compagnies d’avion, une grande partie des groupes
d’automne se sont annulés. Ma femme a aussi fermé le restaurant qu’elle tient avec son frère avant
l’heure.
Elle et moi avons ainsi allumé la voiture et sommes partis de Dubrovnik sur l’île de Hvar pour 4 jours. Même si nous avons passé la mi-septembre, les températures étaient au-dessus de 30 degrés. La mer était claire, chaude, délicieuse comme toujours sur les îles et en fin de saison.
Ne sachant pas à quoi nous attendre, nous avons préféré partir avant que tous les restaurants et cafés ne ferment à cause de la chute du nombre de visiteurs. Déjà en temps normal, la saison est plus courte sur les îles.
Nous sommes arrivés sur l’île par le ferry partant de Drvenik sur le continent jusque Sućuraj à l’Est de l’île. Nous avons traversé l’île en voiture et je fus heureux de voir que les routes s’étaient bien améliorées. L’Est est plat avec des paysages sauvages. C’est justement la faible altitude d’une bonne partie de l’île qui explique son appellation d’île du soleil. Les nuages ne s’y accrochent pas ou peu, provoquant ainsi de faibles précipitations. La route est assez étroite jusqu’au village Jelsa, passant par des vignobles, oliveraies et des petits villages authentiques. A partir de Jelsa, le relief devient plus accentué et varié.
Nous avons décidé de découvrir d’abord la plage de Zavala regardant vers le sud. En effet, le vent du nord, la bura soufflait. Nous avons souhaité nous en protéger. Le passage des montagnes de Hvar se fait par un tunnel impressionnant permettant d’accéder à ce côté de l’île. A côté de la plage principale avec un café, nous avons trouvé une micro-plage juste pour deux, regardant les îles de Šćedro et Korčula. Dans notre dos, dominaient les montagnes de Hvar. Un décor exceptionnel. Début d’un repos bien mérité. Belle plage de gravier et pique-nique.
Notre logement fut la villa Mališko, située à Hvar même, au niveau de la plage Bonj, à 10 minutes de marche du centre-ville le long de la jolie promenade. Le balcon de l’appartement offrait une vue splendide sur l’archipel Pakleni Otoci. Ce superbe logement était très spacieux, la propriétaire fort sympathique.
Le soir, nous avons visité Hvar, ville dalmate charmante avec ses palais en pierre. La plupart des bars qui font la renommée de sa vie nocturne, des restaurants et magasins étaient ouverts et animés. Nous avons été agréablement surpris de voir que la ville était vivante avec des voyageurs de France, Pologne, Allemagne, Tchéquie, Amérique… et aussi un nombre important de Croates, bien que l’école ait recommencé. Une ambiance tranquille et légère planait sur la ville au lieu du tourisme intense habituel. Ceux qui voyagent ont vraiment une opportunité exceptionnelle cette année. Le seul point positif de cette situation. Nous avons dîné un plat de poissons grillés dans la cour intérieure du restaurant Paladini. Ambiance intime idéale.
Le lendemain, nous avons pris un petit bateau de ligne en bois pour nous rendre sur l’île de Palmižana, une île dans l’esprit du tourisme d’élite promu à Hvar, avec une plage de sable fin bordée de restaurants. Elle fait partir de l’archipel Pakleni Otoci juste en face de la ville Hvar. La petite croisière a duré 30 minutes environ. La baie était pleine de bateaux de plaisance. Après avoir mangé des pâtes aux coquillages et crevettes juste en bord de mer, nous nous sommes posés pour faire bronzette. Les abords de la baie sont pleins d’oursins, témoins de la pureté de l’eau, ce qui fait qu’il vaut mieux se tenir à la plage. La musique, le va et viens des zodiacs de transfert et les festoyeurs sur leurs yachts donnaient une atmosphère dynamique, éclectique et joyeuse. Au retour, nous avons rencontrés le frère de ma femme avec sa famille et des amis, qui étaient aussi venus à Hvar par hasard, au bar Ula Ula, un beach club célèbre de Hvar à 2 minutes de notre appartement. Quand ils sont partis, nous avons regardé un magnifique coucher de soleil sur des chaises longues. Le rêve…
avec un cocktail pour madame et un verre de vin de mon humble personne.
Le lendemain fut dédié à la visite du coquet village Jelsa sur le côté Nord de l’île. Ensuite, nous nous sommes baignés dans la baie voisine de Vrbosko. L’eau y était turquoise avec des effets de lumières magiques. Les rochers plats permettaient un accès facile ainsi chacun pouvait trouver son aire de paix. Un vrai petit coin de paradis.
Enchantés, en début de soirée, nous sommes allés dans le beau village Pitve. Il s’agit d’un chaos ordonné de vieilles demeures typiques en pierres, à l’intérieur de l’île. Après une balade dans les ruelles torses, nous avons dîné dans le fameux restaurant rural Duboković : salade de poulpe, puis agneau au grill avec des légumes et pommes de terre au romarin. Les prix étaient abordables et la quantité gargantuesque. Un délice à se lécher les doigts.
Le dernier jour, nous avons fait un ultime petit tour dans la ville Hvar. Nous avons pris le ferry à Starigrad pour nous rendre à Split, où nous avons terminé notre week-end par une activité non reconnue par le monde sportif : le shopping. Retour à la réalité.